De nouveaux moyens pour combattre leurs auteurs
Loi du 21 avril 2021 | Code pénal | Initiatives locales
Les violences sur mineurs à caractère sexuel continuent d’augmenter en France. Et si les langues se délient plus qu’hier, nul ne connaît le nombre des victimes qui se taisent encore. Face à ce constat alarmant, les pouvoirs publics ont fait évoluer le cadre légal. Entre autres, afin d’alourdir considérablement les peines encourues. Mais également pour lutter efficacement contre les nouvelles formes de violences sexuelles perpétrées sur le web.
Depuis plusieurs années maintenant, nombreuses sont les instances publiques et associatives à rendre compte des violences sur mineurs intrafamiliales et à l’extérieur de la famille. La tâche est complexe, notamment quant à la comptabilisation des victimes. En effet, les mineurs sont très vulnérables. Un enfant ne peut pas aller seul au commissariat. De plus, il n’a pas forcément conscience d’être victime de violences sexuelles.
Selon la dernière étude de l’INSEE consacrée aux violences au sein de la famille et intégrant celles en dehors du cadre familial, 102 730 plaintes ont été déposées en 2019 concernant des mineurs :
- 72 131 pour violences physiques, dont 31 984 au sein de la famille (44,3 %).
- 30 599 pour violences sexuelles, dont 9 341 intrafamiliales (30,5 %).
Cyberviolences sur mineurs
Les signalements renvoyant aux violences sexuelles sur mineurs en ligne ont augmenté de 76 % au cours de l’année 2020, selon le rapport annuel de la plateforme PHAROS. Ce taux va de pair avec les 57 % de hausse des appels pour cyberviolence passés au centre d’assistance Net Écoute de l’association e-Enfance sur la même période. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont multiplié les actions de prévention et de sensibilisation destinées aux enfants et à leurs parents.